Lapas attēli
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cinq; puis la surenchère s'éleva successivement jusqu'à dix mille francs, et le tableau fut adjugé à l'amateur. C'était un original de Raphaël. Joie de la pauvre veuve. Réflexions.

21. ORIGINE D'ARLEQUIN.

ARGUMENT.-Arlequin, charmant enfant, doué des plus heureuses qualités de l'esprit et du cœur, né à Bergame, en Italie. Ses jeunes condisciples, loin de s'offenser de sa supériorité et de ses succès, chercheront toutes les occasions de lui faire plaisir.

Habitude de donner un habit neuf aux enfants à l'époque du carnaval. Chaque écolier vantera son costume à l'approche du jour tant désiré. Ce grave entretien occupera toutes les récréations. Le seul Arlequin ne peut se passer cette fantaisie: ses parents sont trop pauvres. A cette nouvelle, affliction de tous les écoliers: Arlequin est si bon, si aimé ! Idée lumineuse: chacun apportera un

morceau enlevé à son riche costume. Leur confusion à la vue de tous ces morceaux disparates. Arlequin les rassurera; il sera fier de cet habit, dont chaque pièce a tant de valeur à ses yeux. Le grand jour arrivé, il endossera son costume bariolé, se coiffera d'un feutre gris orné d'une queue de lapin, et armé d'un sabre de bois, parcourra toute la ville émerveillée. Depuis ce temps, costume d'Arlequin devenu populaire.

22. LES DEUX SOURIS. (Fable.)

ARGUMENT.-Une souris, ennuyée de vivre dans les alarmes à cause du carnage que faisaient les chats, propose à sa compagne de partir pour les Indes, où les sages

croient à la métempsycose, et honorent les souris comme si leurs âmes avaient animé autrefois de grands person

nages.

Celle-ci fait des objections: on pourrait rencontrer des chats.-L'autre répond que non, car ils ont des habitations à part.

Elles s'embarquent donc sur un vaisseau qui faisait voile pour les Indes.

Les deux souris, arrivées à Surate, veulent s'y faire traiter comme de grandes dames. Les souris du pays s'en indignent et les étranglent.

Moralité de cette fable.

23. LEÇON DONNÉE À L'ORGUEIL ET À LA MOLLESSE.

ARGUMENT.-Un souverain oriental recevait tous les jours des plaintes sur l'orgueil et la mollesse d'un de ses parents, gouverneur d'une province de son empire; il résolut de le corriger. Il lui envoya des musiciens, des chambellans, des cuisiniers, les uns pour le flatter dans son orgueil, les autres pour prévenir tous les caprices de sa mollesse.

Le premier jour, le gouverneur fut charmé de l'honneur que son souverain rendait à son mérite; ensuite il s'en ennuya, et finit par trouver que toujours du plaisir, ce n'est pas du plaisir.

24. LES SINGES ET LES BONNETS DE COTON.

ARGUMENT.-Il y a des animaux imitateurs, le singe, par exemple. Étendez-vous un peu sur cette idée.

Colporteur, marchand de bonnets de coton, traversant vers l'heure de midi un bois peuplé de singes. Notre

homme fatigué s'arrêtera au pied d'un marronnier, se coiffera d'un bonnet de coton, et s'endormira. Sa balle pillée par les singes pendant son sommeil. Réveil du marchand. Stupéfaction: balle entièrement vide. Bruit dans les arbres... Qu'aperçoit-il? ... Comment notre homme rentrera-t-il en possession de sa marchandise? Pierre lancée aux singes, qui ripostent avec des marrons. Désespoir, colère du marchand. Le marchand arrache

son bonnet, le roule et le lance à terre stant, pluie de bonnets de coton.

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25. LE POUVOIR D'UN BIENFAIT.

ARGUMENT.-Le fameux Menzikoff avait sauvé la vie à Pierre-le-Grand dans un combat, et s'était assuré ainsi la confiance de l'empereur; il en abusa pour satisfaire sa cupidité, et détourner à son profit des sommes considérables.

L'empereur le sut, Menzikoff se crut perdu, et pendant qu'il marchait vers Astrakan avec son maître, il tomba malade de frayeur: on le porta dans une cabane, où l'empereur le soigna seul.-Le malade ne reconnut son maître qu'au bout de trois semaines, pour lui demander sa grâce, que l'empereur lui accorda sans peine en reconnaissance du courage qu'il avait montré pour lui sauver la vie.

26. LE DIAMANT AU PLUS VERTUEUX.

ARGUMENT.---Un père riche et âgé partage ses biens entre ses trois fils. Il lui reste un diamant, qu'il destinera à celui de ses enfants qui se sera le plus distingué, dans le délai de trois mois, par une action noble et généreuse. Retour des trois fils au terme du temps fixé.

Récit du 1er :-Un étranger lui a confié sa fortune sans exiger de lui aucune reconnaissance. La confiance du dépositaire n'a pas été trompée. Réflexions du père sur la valeur de cette action . . . Justice.

Récit du 2o:-En voyageant, il a vu un pauvre enfant qui se noyait dans un lac: il l'a sauvé, au risque de perdre la vie. Remarques du père . Générosité ct humanité. Il a fait là ce que notre titre d'homme nous oblige

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...

Récit du 3o :-En passant près d'un précipice, il a vu son ennemi imprudemment endormi sur le bord de l'abîme... il l'a généreusement éveillé. Admiration du père: ce trait est un acte de vertu et d'héroïsme. . . . A qui le diamant ? Dans tout le cours de ce sujet, langage direct entre le père et ses fils.

...

27. L'AVOCAT.

ARGUMENT.-Un jeune avocat, ayant été chargé d'office de défendre un homme accusé de plusieurs vols, se rendit à la Conciergerie (prison de Paris) pour s'entendre avec son client. On donnera une idée de cette conférence: l'accusé, voleur très effronté, fait une longue histoire qui a pour but d'établir son innocence; le jeune avocat donne dans le piége, et console son client.

Quelques moments après être sorti de la prison, l'avocat s'aperçoit que l'accusé lui a volé sa montre.

28. LE PETIT ERMITE.

ARGUMENT.-Vous direz que Bernardin de Saint-Pierre fut élevé au Havre-de-Grâce, chez ses parents, par une vieille bonne nommée Marie Talbot, qui lui lisait souvent passages de la Vie des Saints.

des

Un jour qu'il se rendait à l'école, il résolut, à l'exemple des anciens solitaires, de dire un éternel adieu au monde. Au lieu donc d'aller à l'école, il se glissa par des rues détournées et sortit de la ville. Après avoir marché quelque temps, il trouva un petit bois, en fit son désert, et y passa la journée.

Le soir venu, la faim se fit sentir; mais Bernardin attendait patiemment qu'un ange vînt pourvoir à son dîner, quand parut sa vieille bonne, Marie Talbot, qui le ramena chez ses parents en le caressant et en le grondant tout à la fois.

29. LE CHAPEAU.

ARGUMENT.-Un père avait une fille qu'il chérissait... Un jour il lui acheta un superbe chapeau (le décrire). Après le dîner, on parla de rendre visite à des voisins... la jeune fille courut à sa chambre pour prendre son chapeau; mais, au moment où elle étend le bras, le chapeau s'échappe... Surprise et frayeur de la jeune fille... elle appelle son père qui parvient à saisir le chapeau dans la coiffe duquel s'était introduit...(vous direz quoi).

30. LE CHEF-D'ŒUVRE ANONYME.

ARGUMENT.-Rubens, parcourant les environs de Madrid avec ses élèves, au nombre desquels se trouvait VanDyck, remarqua dans la chapelle d'un monastère un tableau admirable qui représentait la mort d'un moine.

Il demanda au prieur le nom du peintre; celui-ci ne voulut pas le révéler, et se contenta de dire qu'il n'était plus de ce monde, qu'il était moine.

Quand les visiteurs furent partis, le prieur jeta à l'eau

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