PROPRIÉTÉ DES TERMES. (Dans les deux morceaux suivants, remplacez chaque tiret par mot que réclame le sens.) 1. L'INTÉRIEUR DU LIBAN. le Lorsque le voyageur parcourt l'intérieur de ces l'aspérité des —, la rapidité des pentes, la des précipices commencent par l'effrayer. Bientôt l'adresse des mulets qui le le rassure, et il examine à son aise les sites qui se succèdent pour le distraire. Là, comme dans les Alpes, il des journées entières pour dans un lieu qui, dès le départ, était en - Il tourne, il descend, il côtoie, il grimpe; et dans ce changement dirait qu'un pouvoir varie à chaque Tantôt ce sont des villages construits sur et tellement disposés, que les terrasses d'un Tantôt, c'est un rang de maisons servent de rue au rangcouvent placé sur un cône isolé; ici, un rocher par un torrent est devenu une naturelle; là, un autre rocher taillé à pic ressemble à une muraille. En plusieurs lieux, les eaux, trouvant des couches inclinées, ont terre intermédiaire et ont formé des cavernes; ailleurs elles se sont des cours souterrains où des ruisseaux pendant une partie de l'année.-Volney (1757–1820). 2. CHARLES-ÉDOUARD (d'après Voltaire.) la CHARLES-ÉDOUARD STUART, dit le Prétendant, naquit à Rome en 1720. Il débarqua en Écosse en 1745, entra dans Édimbourg, battit les Anglais à Prestonpans, près d'Édimbourg, et pénétra jusqu'à Derby à deux journées de Londres. Mais l'irrésolution des chefs écossais le força à la retraite. De retour en Écosse, il gagna la bataille de Falkirk, mais il fut vaincu à Culloden (1746) par le duc de Cumberland, se trouva dès lors sans ressources, erra dans les montagnes de l'Écosse pendant quelques mois, et parvint enfin à gagner la France, puis l'Italie, où il mourut en 1788. Charles-Édouard, fils du Prétendant, ayant été battu, en 1746, à Culloden, sa tête fut à prix par le gouvernement anglais. Poursuivi sans —, traqué comme une bête il fut réduit un jour à demander l'hospitalité à un homme qu'il savait être son ennemi. "Le fils de votre roi," lui dit-il, “vient vous - du pain et un abri. Je sais votre haine contre moi et ma mais je vous crois assez d'honneur pour ne pas de ma confiance et de mon malheur. Prenez les lambeaux qui me ; vous pourrez me les rapporter un jour dans le des rois de la Grande Bretagne, si la fortune se lasse de m'être contraire." Le gentilhomme sut imposer - à sa haine politique; il pro cura au noble fugitif tous les secours que lui tion, et lui garda un secret sa situa Bien plus, il lui - les moyens d'arriver jusq'au rivage et de français qui le mit en sûreté. Quelque gentilhomme fut accusé d'avoir donné sur un bâtiment temps après, ce au fils du Pré tendant, et de s'être ainsi rendu du crime de haute trahison. Il se présenta devant ses juges avec une assurance, et leur dit: "Souffrez qu'avant de l'inter rogatoire, je vous demande lequel d'entre vous, si CharlesÉdouard s'était dans sa maison, eût été assez vil et assez lâche pour le." A cette question, tous les juges se levèrent, et, d'un accord unanime, un verdict qui rendait à l'accusé sa liberté et le dans tous les honneurs dus à son rang. IMITATIONS. 1. LE CHÊNE ET LE ROSEAU. (Fable.) Le chêne un jour dit au roseau : Un roitelet pour vous est un pesant fardeau : Vous oblige à baisser la tête; Cependant que mon front, au Caucase § pareil, Brave l'effort de la tempête. Tout vous est aquilon || tout me semble zéphyr¶. Vous n'auriez pas tant à souffrir; Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du vent. Les vents me sont moins qu'à vous redoutables. Résisté sans courber le dos; + Le roitelet est un des plus petits oiseaux de notre hémisphère. i. e., Pendant ou tandis. § Le Caucase, haute montagne d'Asie, située entre la Mer Noire et la Mer Caspienne. Aquilon, vent du nord très violent. On appelle zéphyr toute sorte de vents doux et agréables. Mais attendons la fin."-Comme il disait ces mots, Du bout de l'horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le nord eût portés jusque-là dans ses flancs. L'arbre tient bon; le roseau plie. Et fait si bien qu'il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine Ț, Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts. -LA FONTAINE. (1621-1695.) Faites sur cette fable un sujet d'imitation en prenant pour titre LA ROSE ET LA VIOLETTE. Substituez la rose au chêne, la violette au roseau; puis faites tenir à chacun des personnages un langage analogue à celui qui se trouve dans la fable qui vous sert de modèle; à la fin, déduisez un sens moral. Le langage de la rose doit respirer l'orgueil et la présomption; celui de la violette, la modestie. 2. L'ENFANT ET LE MIROIR. (Fable.) Un enfant élevé dans un pauvre village D'abord il aima son image; Et puis, par un travers bien digne d'un enfant, Il veut outrager ce qu'il aime, Lui fait une grimace, et le miroir la rend. Il lui montre un poing menaçant, Il se voit menacé de même. i. e., Du ciel était voisine.-Au cicl est un latinisme vicinum calo caput. Notre marmot fâché s'en vient, en frémissant, Battre cette image insolente; Il se fait mal aux mains. Sa colère en augmente; Le voilà devant le miroir, Criant, pleurant, frappant la glace. "Oui."—" Regarde à présent: tu souris, il sourit ; Tu tends vers lui les bras, il te les tend de même; Tu n'es plus en colère, il ne se fâche plus : De la société tu vois ici l'emblème: Le bien, le mal nous sont rendus." -FLORIAN (1755–1794.) Faites sur cette fable un sujet d'imitation en prenant pour titre : L'ENFANT ET L'ÉCHO. Sommaire.-Mettez en scène un enfant jouant dans un jardin. Il se met à crier. Il est surpris d'entendre répéter ses dernières paroles et de ne voir personne. Surprise-Colère-Sa mère explique, &c. Moralité. 3. LE PETIT POISSON ET LE PÊCHEUR. Petit poisson deviendra grand, Je tiens pour moi que c'est folie: Un carpeau, qui n'était encore que fretin, |