n'y avait plus de place à l'Académie; mais, sans perdre courage, il cherchait à faire comprendre qu'un académicien surnuméraire n'y changerait rien. Il voit à ses pieds une feuille de rose, il la ramasse, il la pose délicatement sur la surface de l'eau, et fait si bien qu'il n'en échappe pas une seule goutte. 4. A cette réponse ingénieuse, tout le monde battit des mains on laissa dormir les règles pour ce jour-là, et le docteur Zeb fut reçu à l'unanimité. On lui présenta surle-champ le registre de l'Académie, où les récipiendaires devaient s'inscrire eux-mêmes. Il s'y inscrivit donc, et il ne lui restait plus qu'à prononcer, selon l'usage, une phrase de remercîment; mais, en (391.) académicien vraiment silencieux, le docteur Zeb remercia sans dire mot, il écrivit en marge le nombre CENT, c'était celui de ses nouveaux confrères; puis, mettant un zéro devant le chiffre, il écrivit audessous ILS N'EN VAUDRONT NI MOINS, NI PLUS (0100.) Le président répondit au modeste docteur avec autant de politesse que de présence d'esprit; il intervertit l'ordre des deux premiers chiffres à gauche du nombre écrit par le docteur et il mit: ILS EN VAUDRONT DIX FOIS DAVANTAGE (1000) L'ABBÉ BLANCHET (1707-1784), Apologues orientaux. EXERCICES DE SUPPRESSION. Complétez les mots tronqués. (Dans les deux devoirs suivants, la suppression porte sur un certain nombre de mots, substantifs, adjectifs, verbes, indistinctement, en laissant subsister une initiale ou deux.) 1. LE BOA, OU SERPENT DEVIN. (Description.) C'est surtout dans les dé- br- de l'Afrique qu'ex une domination moins troublée, le sepaà une longueur plus considérable. lorsqu'on dans les relations des vo devin On fr qui ont pé― dans l'intérieur de cette pa- du monde, la madont cet én- serpent s'av- au mi- des herbes hautes et des br, ayant quelquef- plus de dix-huit po de diamètre, et semb― à une longue et grosse po qu'on re- avec vitesse. On ap de loin, par le des plantes qui s'in- sur son pa- l'espèce de siles diverses on de son corps. On voit fu- devant lui les tr mo que tr de gazelles et d'autres an- dont il fa― sa proie; et le se- parti qui reste à pr-, dans ces so immenses, pour se gad- meurtrière et de sa force fu-, est de m herbes déj— à demi br- par l'ardeur du soleil. de sa le feu aux Le feu ne su- pas contre ce da serpent, lorsqu'il est par- à t— sa longueur et sur— lorsqu'il est irpar la faim. On ne pe- év― la mort qu'en co un pays immense de fla- qui se pr avec vitesse au milieu des végétaux presque ent- desséchés, en ex—— ainsi un vaste in-, et en él—, pour ainsi d—, un rempart de feu contre la poursuite de cet én- animal.LACÉPÈDE, (1756-1825). Ce for 2. LE REQUIN. (Description.) Complétez les mots tronqués. squale pa- jusqu'à une lo de plus de dix mètres; il pè- quelquefois près de cinquante myria- et il s'en f- de be- que l'on ait pr que l'on doit re- — comme exagérée l'assertion de ceux qui ont pr- qu'on avait pê- un requin du p― de plus quatre-vingt-dix myriagrammes. de c la fo Mais la gr- n'est pas son s- attribut; il a re— aussi et des armes me- -; et, fé— autant que vorace, dans ses mouvements, av- de sang, insatiable de pr-, il est véri— le tigre de la mer. im Recherchant sans cr plus d'obstination, at avec plus d'ach que les bien dif avec plus de ra—, combattant que les autres ha― des eaux; plus dangereux que pl- cétacés, qui, presque toto, sont moins pu que lui ; in—————— même plus d'ef baleines, qui, moins bien ar-, et douées d'app férents, neprov-presque ja-ni l'ho-, ni les gr-animaux. Ra― dans sa course, ré————— sur tous les climats, ayant en- presque t les mers; paraissant soau mi- deз tempêtes, ap- facilement par l'éc― phosphorique dont il br-, au milieu des om- des nuits les plus or- -; menaçant de sa gu- énorme et dé- - les navigateurs ex— aux horreurs du natoute voie de sa—, inf fe leur mo sous leur en quelque sorte, yeux le signal de la qu'il ait re- le nom sitant d'idées lugubres, rap surtout la mort dont il est le mi de requiem, qui déla mort et le re-, pour des pass― effrayés, à la vue d'un squale † de plus et des vi- - déchirées ou Requin est, en effet, une cosigne, de 1-temps, en Euéternel, et qui a dû être so l'ex de leur consde trente pieds de lo Le squale (pr. skouale) est un genre de poissons très voraces, comme le requin, le chien de mer, &c. en par ce ty- des ondes. Terrible encore lorsqu'on de chaînes, se déb― avec violence a pu pa― à le ch au mi- de ses limê- qu'il e- déjà tout d'un s- coup de sa qu ; co- — une gr— puissance lors — dans son sang, et po—————— répandre le ra- autour de bai 1—, à l'in— même où il e- près d'ex-, n'est-il pas le plus fo- de t— les an auxquels la na n'a pas départi des armes em ? Le tigre le plus fu- au mi des sables br—; le cro- le plus fort, sur les riéquatoriaux; le se le plus démesuré, dans les solitudes. afri—, do— -ils inspirer autant d'ef— qu'un én— requin au mi- des vagues ag-?-LACÉPÈDE (17561825). (Dans les deux devoirs suivants, la suppression porte sur les articles, les adjectifs déterminatifs, le verbe être ou le verbe avoir, quelques prépositions, quelques conjonctions, quelques pronoms.) 3. LE KHAN. (Description.) Remplacez chaque tiret par le mot que réclame le sens. On appelle mot générique khan voyageurs admis; lieux publics donne particulièrement nom kiarvanserai bâtiments assez vastes recevoir nombreuses troupes marchands nommées appelons improprement caravanes. kiarvan, et kiarvanserais presque formés quatre bâtiments |