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CHAPITRE V.

LA PHILOSOPHIE.

STUART MILL.

I. La philosophie en Angleterre. Organisation de la science. positive. Absence des idées générales.

II. Pourquoi la métaphysique manque.- Autorité de la religion. III. Indices et éclats de la pensée libre. L'exégèse nouvelle. Stuart Mill. - Ses œuvres. Son genre d'esprit. — A quelle famille de philosophes il appartient. Valeur des spéculations. supérieures dans la civilisation humaine.

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EXPOSITION.

1. Objet de la logique. En quoi elle se distingue de la psy

chologie et de la métaphysique.

II. Ce que c'est qu'un jugement.

Ce que nous connaissons du

monde extérieur et du monde intérieur.

Tout l'effort de la

science est d'ajouter ou de lier un fait à un fait.

III. Théorie de la définition.

En quoi cette théorie est impor- Il n'y a pas de

tante. Réfutation de l'ancienne théorie.

--

définition des choses, mais des définitions des noms. IV. Théorie de la preuve. Théorie ordinaire. Réfutation Quelle est dans un raisonnement la partie probante.

V. Théorie des axiomes. Théorie ordinaire. Réfutation.

Les axiomes ne sont que des expériences d'une certaine classe.

-

VI. Théorie de l'induction. La cause d'un fait n'est que son antécédent invariable. L'expérience seule prouve la stabilité des lois de la nature. En quoi consiste une loi. - Par quelles méthodes on découvre les lois. La méthode des concordances, la méthode des différences, la méthode des résidus, la méthode des variations concomitantes.

- Son domaine.

VII. Exemples et applications. - Théorie de la rosée.
VIII. La méthode de déduction.
Ses procédés.
IX. Comparaison de la méthode d'induction et de la méthode de

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Emploi moSciences qui réclament la première.

derne de la seconde.
- Sciences qui réclament la seconde.
l'œuvre de Mill.

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Lignée de ses prédécesseurs.

X. Limites de notre science.

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Il n'est pas certain que tous les événements arrivent selon des lois. Le hasard dans la na

-

ture.

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DISCUSSION.

I. Concordance de cette doctrine et de l'esprit anglais.

son de l'esprit positif et de l'esprit religieux.

ouvre le monde des causes.

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II. Qu'il n'y a ni substances ni forces, mais seulement des faits et des lois. Nature de l'abstraction. — Rôle de l'abstraction

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Les axiomes sont des relations d'abIls se ramènent à l'axiome d'identité.

VI. Théorie de l'induction.

ou abstractions.

Ses procédés sont des éliminations

VII. Les deux grandes opérations de l'esprit, l'expérience et l'abstraction. Les deux grandes apparences des choses, les faits sensibles et les lois abstraites. Pourquoi nous devons passer des premiers aux secondes. -Sens et portée de l'axiome des causes.

VIII. Il est possible de connaître les éléments premiers. - Erreur de la métaphysique allemande. Elle a négligé la part du hasard et les perturbations locales. Ce qu'une fourmi philosophe pourrait savoir. Idée et limites d'une métaphysique. - Position de la métaphysique chez les trois nations pensantes. Une matinée à Oxford.

I

J'étais à Oxford l'an dernier, pendant les séances de la British Association for the advancement of learning, et j'y avais trouvé, parmi les rares étudiants qui restaient encore, un jeune Anglais, homme d'esprit, avec qui j'avais mon franc-parler. Il me conduisait le soir au nouveau muséum, tout peuplé de spécimens on y professe de petits cours, on met en jeu des instruments nouveaux; les dames y assistent et s'intéressent aux expériences; le dernier jour, pleines d'enthousiasme, elles chantèrent God save the Queen. J'admirais ce zèle, cette solidité d'esprit, cette organisation de la science, ces souscriptions volontaires, cette aptitude à l'association et au travail, cette grande machine poussée par tant de bras, et si bien construite pour accumuler, contrôler et classer les faits. Et pourtant dans cette abondance il y avait un vide quand je lisais les comptes rendus, je croyais assister à un congrès de chefs d'usines; tous ces savants vérifiaient des détails et échangeaient des recettes. Il me semblait entendre des contre-maîtres occupés à se communiquer leurs procédés pour le

tannage du cuir ou la teinture du coton les idées générales étaient absentes. Je m'en plaignais à mon ami, et le soir, sous sa lampe, dans ce grand silence qui enveloppe là-bas une ville universitaire, nous en cherchions tous deux les raisons.

II

Un jour, je lui dis: - La philosophie vous manque, j'entends celle que les Allemands appellent métaphysique. Vous avez des savants, vous n'avez pas de penseurs. Votre Dieu vous gêne; il est la cause suprême, et vous n'osez raisonner sur les causes par respect pour lui. Il est le personnage le plus important de l'Angleterre, je le sais, et je vois bien qu'il le mérite; car il fait partie de la constitution, il est le gardien de la morale, il juge en dernier ressort dans toutes les questions, il remplace avec avantage les préfets et les gendarmes dont les peuples du continent sont encore encombrés. Néanmoins ce haut rang a l'inconvénient de toutes les positions officielles; il produit un jargon, des préjugés, une intolérance et des courtisans. Voici tout près de nous le pauvre M. Max Müller qui, pour acclimater ici les études sanscrites, a été forcé de découvrir dans les Védas l'adoration d'un dieu moral, c'est-à-dire la religion de Paley et d'Addison. Il y a quinze jours, à Londres, je lisais une proclamation de la reine qui défend aux gens de jouer aux cartes, même chez eux,

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