Lapas attēli
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Tout cela pour dire que Tom Pinch arrive à Londres! Cet accès de lyrisme où les folies les plus poétiques naissent des banalités les plus vulgaires, semblables à des fleurs maladives qui pousseraient dans un vieux pot cassé, expose dans ses contrastes natu

the deep reflections of the trees, but scampering on through light and darkness, all the same, as if the light of London fifty miles away, were quite enough to travel by, and some to spare. Yoho, beside the village-green, where cricket-players linger yet, ? and every little indentation made in the fresh grass by bat or wicket, ball or player's foot, sheds out its perfume on the night. Away with four fresh horses from the Bald-faced Stag, where topers congregate about the door admiring; and the last team with traces hanging loose, go roaming off towards the pond; until observed and shouted after by a dozen throats, while volunteering boys pursue them. Now with a clattering of hoofs and striking out of fiery sparks, across the old stone bridge, and down again into the shadowy road, and through the open gate, and far away, away, into the world. Yoho!

Yoho, behind there, stop that bugle for a moment! Come creeping over to the front, along the coach-roof, guard, and make one at this basket! Not that we slacken in our pace the while, not we: we rather put the bits of blood upon their mettle, for the greather glory of the snack. Ah! It is long since this bottle of old wine was brought into contact with the mellow breath of night, you may depend, and rare good stuff it is to wet a bugler's whistle with. Only try it. Don't be afraid of turning up your finger, Bill, another pull! Now, take your breath, and try the bugle, Bill. There's music! There's a tone! "Over the hills and far away, " indeed. Yoho! The skittish mare is all alive to-night. Yoho! Yoho!

See the bright moon! High up before we know it: making the earth reflect the objects on its breast like water. Hedges, trees, low cottages, church steeples, blighted stumps and flourishing young slips, have all grown vain upon the sudden, and mean to contemplate their own fair images till morning. The poplars yonder rustle, that their quivering leaves may see themselves upon the ground. Not so the oak; trembling does not become him; and he watches himself in his stout old burly

rels et bizarres toutes les parties de l'imagination de Dickens. On aura son portrait en se figurant un homme qui, une casserole dans une main et un fouet de postillon dans l'autre, se mettrait à prophétiser.

steadfastness, without the motion of a twig. The moss-grown gate, ill-poised upon its creaking hinges, crippled and decayed, swings to and fro before its glass, like some fantastic dowager; while our own ghostly likeness travels on, Yoho! Yoho! through ditch and brake, upon the ploughed land and the smooth, along the steep hill-side and steeper wall, as if it were a phantomHunter.

Clouds too! And a mist upon the Hollow! Not a dull fog that hides it, but a light airy gauze-like mist, which in our eyes of modest admiration gives a new charm to the beauties it is spread before: as real gauze has done ere now, and would again, so please you, though we were the Pope. Yoho! Why! now we travel like the Moon herself. Hiding this minute in a grove of trees; next minute in a patch of vapour; emerging now upon our broad clear course; withdrawing now, but always dashing on, our journey is a counterpart of hers. Yoho! A match against the Moon. Yoho! Yoho!

The beauty of the night is hardly felt, when Day comes leaping up. Yoho! Two stages, and the country-roads are almost changed to a continuous street. Yoho, past market-gardens, rows of houses, villas, crescents, terraces, and squares; past waggons, coaches, carts; past early workmen, late stragglers, drunken men, and sober carriers of loads; past brick and mortar in its every shape, and in among the rattling pavements, where a jaunty seat upon a coach is not so easy to preserve! Yoho, down countless turnings, and through countless mazy ways, until an old inn-yard is gained, and Tom Pinch, getting down, quite stunned and giddy, is in London !

(Martin Chuzzlewit, t. II, p. 155.)

II

Le lecteur prévoit déjà quelles violentes émotions ce genre d'imagination va produire. La manière de concevoir règle en l'homme la manière de sentir. Quand l'esprit, à peine attentif, suit les contours indistincts d'une image ébauchée, la joie et la douleur l'effleurent d'un attouchement insensible. Quand l'esprit, avec une attention profonde, pénètre les détails minutieux d'une image précise, la joie et la douleur le secouent tout entier. Dickens a cette attention et voit ces détails; c'est pourquoi il rencontre partout des sujets d'exaltation. Il ne quitte point le ton passionné; il ne se repose jamais dans le style naturel et dans le récit simple; il ne fait que railler ou pleurer; il n'écrit que des satires et des élégies. Il a la sensibilité fiévreuse d'une femme qui part d'un éclat de rire ou qui fond en larmes au choc imprévu du plus léger événement. Ce style passionné est d'une puissance extrême, et on peut lui attribuer la moitié de la gloire de Dickens. Le commun des hommes n'a des émotions faibles. Nous travaillons machinalement et nous bâillons beaucoup; les trois quarts des objets nous laissent froids; nous nous, endormons dans l'habitude, et nous finissons par ne plus remar. quer les scènes de ménage, les minces détails, les aventures plates qui sont le fond de notre vie. Un homme vient qui tout d'un coup les rend intéres

que

santes; bien plus, il en fait des drames; il les change en objets d'admiration, de tendresse et d'épouvante. Sans sortir du coin du feu ou de l'omnibus, nous voilà tremblants, les yeux pleins de larmes ou secoués par les accès d'un rire inextinguible. Nous nous trouvons transformés, notre vie est doublée; notre âme végétait; elle sent, elle souffre, elle aime. Le contraste, la succession rapide, le nombre des sentiments ajoute encore à son trouble; nous roulons pendant deux cents pages dans un torrent d'émotions nouvelles, contraires et croissantes, qui communique à l'esprit sa violence, qui l'entraîne dans des écarts et des chutes, et ne le rejette sur la rive qu'enchanté et épuisé. C'est une ivresse, et sur une âme délicate l'effet serait trop fort; mais il convient au public, et le public l'a justifié.

Cette sensibilité ne peut guère avoir que deux is-' sues, le rire et les larmes. Il y en a d'autres; mais onn'y arrive que par la haute éloquence; elles sont le chemin du sublime, et l'on a vu que pour Dickens il est fermé. Cependant il n'y a pas d'écrivain qui sache mieux toucher et attendrir; il fait pleurer, cela est à la lettre; avant de l'avoir lu, on ne se savait pas tant de pitié dans le cœur. Le chagrin d'une enfant qui voudrait être aimée de son père et que son père n'aime point, l'amour désespéré et la mort lente d'un pauvre jeune homme à demi imbécile, toutes ces peintures de douleurs secrètes laissent une impression ineffaçable. Les larmes qu'il verse sont vraies, et la compassion est leur source unique. Balzac,

George Sand, Stendahl ont aussi raconté les misères humaines; est-il possible d'écrire sans les raconter? Mais ils ne les cherchent pas, ils les rencontrent; ils ne songent point à nous les étaler; ils allaient ailleurs, ils les ont trouvées sur leur route. Ils aiment l'art plutôt que les hommes. Ils ne se plaisent qu'à voir jouer les ressorts des passions, à combiner de grands systèmes d'événements, à construire de puissants caractères; ils n'écrivent point par sympathie pour les misérables, mais par amour du beau. Quand vous finissez Mauprat, votre émotion n'est pas la sympathie pure; vous ressentez encore une admiration profonde pour la grandeur et la générosité de l'amour. Quand vous achevez le Père Goriot, vous avez le cœur brisé par les tortures de cette agonie; mais l'étonnante invention, l'accumulation des faits, l'abondance des idées générales, la force de l'analyse, vous transportent dans le monde de la science, et votre sympathie douloureuse se calme au spectacle de cette physiologie du cœur. Dickens ne calme jamais la nôtre; il choisit les sujets où elle se déploie seule et plus qu'ailleurs, la longue oppression des enfants tyrannisés et affamés par leur maître d'école, la vie de l'ouvrier Stéphen, volé et déshonoré par sa femme, chassé par ses camarades, accusé de vol, languissant six jours au fond d'un puits où il est tombé, blessé, dévoré par la fièvre, et mourant quand enfin on arrive à lui. Rachel, sa seule amie, est là, et son égarement, ses cris, le tourbillon de désespoir dans lequel Dickens enveloppe ses personnages ont pré

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