Lapas attēli
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doute pour quinze ans de persécution, de tyrannie et de mensonge!

Nous lui imputons d'avoir violé son vœu de couronnement, et on nous répond qu'il a gardé son vœu de mariage! Nous l'accusons d'avoir livré son peuple aux sévérités impitoyables des prélats les plus fanatiques et les plus durs, et son excuse est qu'il prit son petit garçon sur ses genoux pour l'embrasser! Nous lui reprochons d'avoir violé les articles de la Pétition des droits, après avoir, moyennant bonnes et solides compensations, promis de les respecter, et on nous apprend qu'il avait coutume d'aller écouter des prières dès six heures du matin! C'est à des considérations de ce genre, et aussi à son habit par Van Dick, à sa belle figure, à sa barbe en pointe, qu'il doit, nous le croyons fermement, la popularité dont il jouit auprès de notre génération.

Quant à nous, nous ne comprenons pas cette phrase banale homme de bien, mais mauvais roi. Nous concevrions aussi aisément qu'on dit : homme de bien, et père dénature; homme de bien, et ami déloyal. Nous ne pouvons, en apprẻciant le caractère d'un individu, faire abstraction, dans l'examen de sa conduite, de l'office le plus important de l'homme; et, si, dans cet office, nous le trouvons égoïste, cruel et trompeur, nous prendrons la liberté de l'appeler méchant homme, en dépit de toute sa tempérance à table et de toute sa régularité à la chapelle1.

Voilà pour le père; voici pour le fils. Le lecteur sentira, à la fureur de l'invective, quel excès de ran

1. For more than ten years the people had seen the rights which were theirs by a double claim, by immemorial inheritance and by recent purchase, infringed by the perfidious king who had recognised them. At length circumstances compelled Charles to summon another parliament: another chance was given to our fathers, were they to throw it away as they had thrown away the former? Were they again to be cozened by le Roi le veut? Were they again to advance their money on pledges which had been forfeited over and over again? Were they to lay a second Petition of Right at the foot

cune le gouvernement des Stuarts a laissé dans le cœur d'un patriote, d'un whig, d'un protestant et d'un Anglais :

Alors vinrent ces jours dont on ne se souviendra jamais sans rougir, jours de servitude sans fidélité, de sensualité sans amour, de talents impercepibles et de vices gigantesques, le paradis des cœurs froids et des esprits étroits, l'âge d'or des lâches, des bigots et des esclaves. Le roi rampa devant son rival, pour obtenir les moyens de fouler aux pieds son peuple, descendit jusqu'à être le vice-roi de la France, et empocha, avec une infamie complaisante, ses insultes dégradantes et son or, plus dégradant encore. Les caresses des prostituées et les plaisanteries des bouffons réglèrent la politique de l'État; le gouvernement eut juste assez d'habileté pour tromper, et juste assez de religion pour persécuter; les principes de la liberté furent la dérision de tout arlequin de

of the throne, to grant another lavish aid in exchange for another unmeaning ceremony, and then to take their departure, till, after ten years more of fraud and oppression, their prince should again require a supply, and again repay it with a perjury? They were compelled to choose whether they would trust a tyrant or conquer him. We think that they chose wisely and nobly.

The advocates of Charles, like the advocates of other malefactors against whom overwhelming evidence is produced, generally decline all controversy about the facts, and content themselves with calling testimony to character. He had so many private virtues! And had James the Second no private virtues? Was Oliver Cromwell, his bitterest enemies themselves being judges, destitute of private virtues? And what, after all, are the virtues ascribed to Charles? A religious zeal, not more sincere than that of his son, and fully as weak and narrow-minded, and a few of the ordinary household decencies which half the tomb-stones in England claim for those who lie beneath them. A good father! A good husband! Ample apologies indeed for fifteen years of persecution, tyranny, and falsehood!

We charge him with having broken his coronation oath; and we are told that he kept his marriage vow! We accuse him of having

cour et l'anathème de tout valet d'église. Dans tous les hauts lieux, on rendit culte et hommage à Charles et à Jacques, à Bélial et à Moloch; et l'Angleterre apaisa ces obscènes et cruelles idoles avec le sang des meilleurs et des plus braves de ses enfants. Le crime succéda au crime, la honte à la honte, jusqu'à ce que la race maudite de Dieu et des hommes fût une seconde fois chassée pour errer sur la face de la terre, pour servir de proverbe aux peuples et pour être montrée au doigt par les nations1.

Je n'ai pu traduire toutes les métaphores bibliques de ce morceau, qui a gardé quelque chose de l'accent de Milton et des prophètes puritains; il suffit cependant pour montrer vers quelle issue se portent les diverses tendances de ce grand esprit, quelle est sa pente, comment l'esprit pratique, la science et le ta

given up his people to the merciless inflictions of the most hot-headed and hard-hearted of prelates; and the defence is, that he took his little son on his knee and kissed him! We censure him for having violated the articles of the Petition of Right, after having, for good and valuable consideration, promised to observe them; and we are informed that he was accustomed to hear prayers as six o'clock, in the morning! It is to such considerations as these, together with his Vandyke-dress, his handsome face, and his peaked beard, that he owes, we verily believe, most of his popularity with the present generation.

For ourselves, we own that we do not understand the common phrase, a good man, but a bad king. We can as easily conceive a good man and an unnatural father, or a good man and a treacherous friend. We cannot, in estimating the character of an individual, leave out of our consideration his conduct in the most important of all human relations; and if in that relation we find him to have been selfish, cruel, and deceitful, we shall take the liberty to call him a bad man, in spite of all his temperance at table, and all his regularity at chapel.

(Critical and Historical Essays, t. I, p. 36.) 1. Then came those days, never to be recalled without a blush,

lent historique, la présence incessante des idées morales et religieuses, l'amour de la patrie et de la justice, concourent à faire de lui l'historien de la liberté.

II

Son talent y a aidé; car ses opinions sont de la même famille que son talent.

Ce qui frappe en lui d'abord, c'est l'extrême solidité de son esprit. Il prouve tout ce qu'il dit, avec une force et une autorité étonnantes. On est presque sûr de ne jamais s'égarer en le suivant. S'il emprunte un témoignage, il commence par mesurer la véracité et l'intelligence des auteurs qu'il cite, et par

the days of servitude without loyalty and sensuality without love, of dwarfish talents and gigantic vices, the paradise of cold hearts and narrow minds, the golden age of the coward, the bigot, and the slave. The king cringed to his rival that he might trample on his people, sank into a viceroy of France, and pocketed, with complacent infamy, her degrading insults, and her more degrading gold. The caresses of harlots, and the jests of buffoons, regulated the policy of the State. The government had just ability enough to deceive, and just religion enough to persecute. The principles of liberty were the scoff of every grinning courtier, and the Anathema Maranatha of every fawning dean. In every high place, worship was paid to Charles and James, Belial and Moloch; and England propitiated those obscene and cruel idols with the blood of her best and bravest children. Crime succeeded to crime, and disgrace to disgrace, till the race, accursed of God and man, was a second time driven forth, to wander on the face of the earth, and to be a byword and a shaking of the head to the nations.

(Critical and Historical Essays, t. I, p. 46:)

corriger les erreurs qu'ils peuvent avoir commises par négligence ou partialité. S'il prononce un jugement, il s'appuie sur les faits les plus certains, sur les principes les plus clairs, sur les déductions les plus simples et les mieux suivies. S'il développe un raisonnement, il ne se perd jamais dans une digression; il a toujours son but devant les yeux; il y marche par le chemin le plus sûr et le plus droit. S'il s'élève à des considérations générales, il monte pas à pas tous les degrés de la généralisation, sans en omettre un seul; il sonde à chaque instant le terrain; il n'ajoute ni ne retranche rien aux faits; il veut, au prix de toutes les précautions et de toutes les recherches, arriver à l'exacte vérité. Il sait un nombre infini de détails de toute espèce; il possède un très grand nombre d'idées philosophiques et de tout ordre; mais son érudition est d'aussi bon aloi que sa philosophie, et l'une et l'autre forment une monnaie digne d'avoir cours auprès de tous les esprits pensants. On sent qu'il ne croit rien sans raison; que, si l'on révoquait en doute l'un des faits qu'il avance ou l'une des vues qu'il propose, on verrait arriver à l'instant une multitude de documents authentiques et un bataillon serré d'arguments convaincants. Nous sommes trop habitués en France et en Allemagne à recevoir des hypothèses sous le nom de lois historiques, et des anecdotes douteuses sous le nom d'événements attestés. Nous voyons trop souvent des systèmes entiers se fonder du jour au lendemain, au caprice d'un écrivain, sortes de cha

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