Lapas attēli
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Buckle et Grote; à côté de Dickens et de Thackeray, il y a des romanciers comme Bulwer, Charlotte Brontë, mistress Gaskell, Elliot, et je ne sais combien d'autres; à côté de Tennyson, il y a des poëtes comme Elisabeth Browning; à côté de Stuart Mill, il y a des philosophes comme Hamilton, Bain et Herbert Spencer. Je laisse de côté le très-grand nombre d'hommes de talent qui écrivent sans les signer les articles des revues, et qui, comme des soldats dans une armée, manifestent parfois plus clairement que les généraux les facultés et les inclinations de leur temps et de leur nation. Si l'on cherche ce qu'il y a de commun dans cette multitude d'esprits divers, on y retrouvera, je pense, les deux traits saillants que j'ai déjà marqués. L'un de ces traits est propre à la civilisation anglaise, l'autre à la civilisation du dix-neuvième siècle. L'un est national, l'autre est européen. D'un côté, et cela est particulier à ce peuple, cette littérature est une enquête instituée sur l'homme, toute positive et partant médiocrement belle, ou philosophique, mais très-exacte, très-minutieuse, très-utile, en outre très-morale, et cela à un tel degré que parfois la générosité ou la pureté de ses aspirations l'élèvent jusqu'à une région que nul artiste ou philosophe n'a dépassée. D'un autre côté, et cela est commun aux divers peuples de notre âge, cette littérature subordonne les croyances et les institutions régnantes à l'examen personnel et à la science établie, je veux dire à ce tribunal irrécusable qui se dresse dans la cons

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cience solitaire de chaque homme, et à cette autorité universelle que les diverses raisons humaines rectifiées l'une par l'autre et contrôlées par la pratique, empruntent aux vérifications de l'expérience et à leur propre accord.

Quel que soit le jugement qu'on porte sur ces tendances et sur ces doctrines, on ne pourra, je pense, leur refuser le mérite d'être spontanées et originales. Ce sont des plantes vivantes et des plantes vivaces. Les six écrivains décrits dans ce volume ont exprimé sur Dieu, la nature, l'homme, la science, la religion, l'art et la morale, des idées efficaces et complètes. Pour produire de telles idées, il n'y a aujourd'hui en Europe que trois nations, l'Angleterre, l'Allemagne et la France. On trouvera ici celles de l'Angleterre ordonnées, discutées et comparées à celles des deux autres pays pensants.

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II. Lucidité et intensité de l'imagination chez Dickens.

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et véhémence de sa fantaisie. Comment chez lui les objets inanimés se personnifient et se passionnent.

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En quoi sa conception est voisine de la vision. En quoi elle est voisine de la monomanie. Comment il peint les hallucinés et les fous. III. A quels objets il applique son enthousiasme. Ses trivialités et sa minutie. - En quoi il ressemble aux peintres de son pays. En quoi il diffère de George Sand. Miss Ruth et Geneviève. - Un Voyage en diligence.

IV. Véhémence des émotions que ce genre d'imagination doit pro

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duire.

Son pathétique.

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Pourquoi il arrive à la bouffonnerie et à la caricature. portement et exagération nerveuse de sa gaieté.

$ 2.

LE PUBLIC.

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En quoi cette con

I. Le roman anglais est obligé d'être moral.
trainte modifie l'idée de l'amour. Comparaison de l'amour chez
George Sand et chez Dickens. Peintures de la jeune fille et de
l'épouse.

II. En quoi cette contrainte modifie l'idée de la passion.
raison des passions dans Balzac et dans Dickens.
III. Inconvénients de ce parti pris.

Compa

Comment les masques comi

ques ou odieux se substituent aux personnages naturels. Comparaison de Pecksniff et de Tartufe.

semble manque à l'action.

Pourquoi chez Dickens l'en

$ 3.

LES PERSONNAGES.

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I. Deux classes de personnages. Les caractères naturels et instinctifs. Les caractères artificiels et positifs. Préférence de Dickens pour les premiers. Aversion de Dickens pour les se

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paraison de Pecksniff et de Tartufe. L'homme positif. . M. Gradgrind.

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M. Dombey. En quoi ces

III. Les enfants. Ils manquent dans la littérature française. Le petit Joas et David Copperfield. Les gens du peuple. IV. L'homme idéal selon Dickens. En quoi cette conception correspond à un besoin public. Opposition en Angleterre de la culture et de la nature. Redressement de la sensibilité et de l'instinct opprimés par la convention et par la règle. Dickens.

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Si Dickens était mort, on pourrait faire sa bio

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