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Griechenland.

considérations. || Mais désirant écarter le soupçon qu'ils évitent de discuter les Nr. 7095. lignes indiquées par leurs honorables collègues, ils se permettront de faire une seule observation sur ces lignes. || Dans le tracé de la ligne septentrionale 15. Dec.1879. MM. les Plénipotentiaires Ottomans ont compris les affluents secondaires du Pénée; mais par une contradiction inexplicable ils ont laissé en dehors de la ligne l'affluent principal du même fleuve, le Xiragis (Sarantaporos), et par conséquent le Mont Olympe qui est la limite naturelle de la vallée (voir document annexé), tandis que dans la ligne méridionale ils vont au sud du Lac Karla au lieu de tracer la ligne au nord de ce lac et de celui de Nessonis. De même, la ligne qui devrait commencer à Scalafteris et Kissavo, va audessus de Karla et au lieu de passer au nord de l'éventail qui est formé par les nombreux affluents du Pénée, au sud de ce fleuve, et dont les extrémités sont l'Enipéus et le Bliouris. Elle se rapproche de la frontière actuelle. Quant au Kalamas, on ne sait pas pourquoi on est descendu au sud des sources de ce fleuve, et l'on comprend encore moins pourquoi l'on a exclu le Metzovitico et le Tagoritiko qui forment la rivière d'Arta. Une dernière conséquence de ce système a été l'exclusion du Metzovo qui, d'après les principes de toute délimitation, doit être compris et dans la ligne septentrionale et dans celle du thalweg, et dans la ligne méridionale (voyez le document annexé à notre précédent Mémoire), et l'exclusion aussi de la source principale du Pénée. Il est évident donc qu'en traçant ces deux lignes on a tantôt appliqué et tantôt violé le principe qu'on a eu l'air d'adopter. || Nous dévions constater ce procédé contradictoire dans le tracé des deux lignes parce qu'il révèle toujours plus l'intention de réduire la ligne du Protocole à celle de Preveza, et nous n'avons pas besoin de reproduire les arguments qui rendent cette ligne inacceptable. Au surplus elle n'ajouterait à la Grèce que quelques rochers et quelques villages, ce qui n'était certainement pas dans l'intention des Plénipotentiaires des grandes Puissances, lorsqu'ils ont indiqué avec tant de sagesse la nécessité d'une rectification qui, en extirpant les germes des difficultés actuelles, serait par cela même le gage d'un avenir pacifique pour les deux pays. C'est en nous inspirant uniquement de cette pensée de paix et de justice que nous avons consciencieusement recherché quelle est la ligne qui répond le mieux aux indications du Protocole et aux intentions de l'Europe. En proposant cette ligne nous avons dit à plusieurs reprises que notre travail n'était ni complet ni définitif, et nous avons invité nos honorables collègues à le discuter avec nous dans l'espoir de parvenir à une entente directe et définitive. || Nous leur adressons encore une fois cette invitation. Et pour leur donner une nouvelle preuve de nos dispositions conciliantes nous reproduisons notre ligne modifiée dans les points où elle a paru s'écarter des indications précises du Protocole. Cet écart, d'ailleurs, est d'une importance minime pour la Turquie; il garantirait beaucoup mieux la sécurité des possessions du Royaume Hellénique et contribuerait grandement à l'établissement des rapports de bon voisinage entre les deux Etats limitrophes, conformément au désir des

Staatsarchiv XXXVII.

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Griechen

Nr. 7095. Grandes Puissances. | La ligne que nous avons l'honneur de proposer comlaud. mencerait au Cap Stylot, dans la Mer Ionienne, limite offerte par la chaîne 15. Dec. 1879. des montagnes du nord-est, où se fait le partage des eaux. Elle continuerait par le village Verva, et ensuite par la crête des Montagnes Pharmacovouni et Stougara elle parviendrait au village Lougos, point central du bassin de réception de Lougovitza, un des principaux affluents du Kalamas. De là elle remonterait à la source primitive du Kalamas, au sud de la plus haute cime des Monts Nemetza à l'endroit appelé Britzicopoulo, au nord de Lakhanocastro. Elle s'élèverait ensuite aux sources de l'Arachtos entre Frangiades et Négiades, où se fait aussi le partage des eaux, et de là elle continuerait jusqu'à Krania, qui est le point le plus avancé du secteur de Metzovo. A partir de ce point la ligne continuerait telle quelle a été proposée, en suivant toujours la ligne de partage des eaux jusqu'à un point à déterminer entre Dion et Spitzi. Nous avons la confiance que cette ligne tracée sur la limite septentrionale des deux vallées correspond de la manière la plus rigoureuse aux indications du Protocole, et qu'elle offre en même temps une frontière garantissant la sécurité réciproque des deux Etats. Cette sécurité sera le fondement de leurs rapports de bon voisinage, et elle assurera par-là l'avenir pacifique et prospère des deux pays.

Nr. 7096.

Frankreich.

FRANKREICH.

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Nr. 7096.

Min. d. Ausw. an den Botschafter in London (Admiral Pothuau). Französischer Grenzvorschlag.

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Paris, le 17 décembre 1879.

M. l'Amiral, la négociation directe qui, pour la seconde fois, a été entamée 17. Dec. 1879, entre la Turquie et la Grèce en vue de fixer, de commun accord, conformément au voeu du Congrès de Berlin, une nouvelle frontière entre les deux pays, témoigne d'une manière qu'il est permis de considérer comme à peu près définitive aujourd'hui, de l'impossibilité où sont les Parties en présence d'arriver à une entente directe sur l'objet de leurs pourparlers. Les Conférences de Constantinople n'ont abouti qu'à de stériles débats sur la portée de la recommandation formulée par les Puissances, et à des distinctions subtiles concernant la valeur que les Commissaires eux-mêmes attribuaient aux indications topographiques présentées par eux. Ces indications d'ailleurs ont porté successivement de part et d'autre l'empreinte d'une égale exagération. Tandis que les Grecs prétendaient que la ligne du Kalamas et du Pénée, dans la pensée du Congrès, devait coïncider avec celle des hauteurs les plus reculées du Nord, non de la vallée, mais du bassin de ces deux cours d'eau et de leurs affluents, les Turcs, par une interprétation également forcée, la

Frankreich.

reportaient au loin sur les crêtes méridionales aussi bien en Thessalie qu'en Nr. 7096. Epire. Il semble donc que le moment soit venu pour les Gouvernements 17, Dec. 1879. signataires du Traité de Berlin de prendre en mains le fil d'une négociation. qui a été engagée sous leurs auspices, et à laquelle ils ont promis éventuellement le concours de leur médiation amicale. Bien que les résultats atteints dans les Conférences de Prévéza et de Constantinople ne fournissent point à leurs bons offices les bases qu'ils avaient pu en attendre, certains éléments de transaction se dégagent cependant de ces discussions si compliquées. Les Plénipotentiaires turcs, en prenant la contre-partie des demandes présentées par leurs Collègues hellènes ont été amenés à indiquer une ligne qui donnerait à la Grèce, non seulement le golfe de Volo en entier, mais toute la partie méridionale de l'Epire, à partir des hauteurs qui délimitent vers le Sud le bassin du Calamas; ils abandonnaient ainsi une portion du territoire dont la cession n'avait jamais encore été admise, même hypothétiquement par la Porte. D'autre part, ils reprenaient en Thessalie une étendue de pays que le général Khérédine, au moment de la rupture des Conférences de Prévéza, s'était montré disposé à concéder. Il est vrai encore que les Plénipotentiaires ottomans évitaient de donner à leur tracé l'apparence d'une proposition ferme; mais ils ne l'ont pas moins offert en termes exprès comme une base de discussion, que chaque Partie serait libre de critiquer à son point de vue. || Si aujourd'hui les Puissances reprenaient à leur compte ce qui doit paraître acceptable dans les indications des Plénipotentiaires ottomans, elles pourraient à la rigueur considérer comme un minimum satisfaisant pour la Grèce la ligne tracée en Epire au Sud du Kalamas, bien qu'elle laissât en dehors Janina vers le Nord; mais il conviendrait dès lors que cette frontière fût prolongée à l'Est en suivant les crêtes, comme le veut le régime des eaux, de façon à englober le haut de la vallée de l'Arta, le mont Zygos et Metzovo. Ce dernier point pourrait être considéré comme la compensation de Janina. En revanche, du côté de la Thessalie, il serait équitable d'élargir la part des Grecs, si notablement restreinte en Epire. Nous pensons qu'une ligne répondant aux intentions des Puissances pourrait être tracée à partir de Metzovo de manière à embrasser les monts Kassia et le bassin septentrional du Salamyrias supérieur avec Trikala; elle rejoindrait ensuite, un peu à l'Ouest de Tournavos, la rivière Xeraghis, s'élèverait au Nord en enfermant les petits affluents du Pénée, et aboutirait enfin à la mer à Kara-Derbend. || En un mot, nous proposerions de suivre en Epire la limite méridionale du bassin du Kalamas et en Thessalie la limite septentrionale de la vallée du Pénée. || J'aime à espérer, Monsieur l'Amiral, que le Cabinet de Londres considérera ainsi que nous ce tracé comme conforme aux vues générales du Congrès de Berlin. Sans qu'il s'écarte beaucoup de la lettre même des indications qui, en 1878, ont réuni le suffrage des Puissances, il tient compte, dans une mesure convenable, des difficultés ethnographiques ou autres qui pouvaient déconseiller de suivre rigoureusement le thalweg des deux rivières mentionnées au Congrès.

Frankreich.

Nr. 7096. Il évite surtout le point controversé de Janina et il donne ainsi satisfaction 17. Dec. 1879. à des scrupules dont nous ne méconnaissons point la portée sérieuse. L'importance que le Gouvernement de Sa Majesté Britannique mettait à laisser la ville de Janina aux mains des Turcs sera sans doute aujourd'hui un motif déterminant pour lui de se rallier à la combinaison mixte qui nous paraît offrir aux deux Parties la plus acceptable transaction. Ai-je besoin de rappeler d'ailleurs que dans ses traits essentiels elle tire son origine des pourparlers que le Cabinet britannique avait engagés lui-même, dès avant la réunion du Congrès de Berlin, avec Sadyk-Pacha, alors Grand-Vizir? Ce Cabinet ne saurait renier l'intérêt qu'il a témoigné tout d'abord pour un système de rectification destiné, dans sa propre pensée, à délivrer à la fois la Turquie et la Grèce de l'obligation, aussi coûteuse pour l'une que pour l'autre, d'entretenir sur une frontière mal délimitée des troupes en nombre considérable. Ses vues ont été exposées dans les instructions adressées le 12 juin de cette année à l'Ambassadeur de la Reine à Constantinople, et ce sont précisément celles que le tracé indiqué plus haut aurait pour but de réaliser. Ainsi que l'écrivait Lord Salisbury, n'est-il pas de l'intérêt évident de la Porte de se défaire de districts habités par des populations désaffectionnées que des menaces continuelles de troubles convertissent entre ses mains en une improductive et onéreuse possession? La Grèce de son côté ne prendra-t-elle pas plus facilement les allures d'une Puissance paisible et contente de son sort, lorsqu'elle aura une frontière bien couverte, au-delà de laquelle des bandes indisciplinées ne seront pas sans cesse tentées de se jeter, pour chercher fortune au milieu de populations de même race et de même tempérament? | Tous ces raisonnements ont depuis trop longtemps frappé l'esprit du Gouvernement anglais, et il les a exprimés lui-même, à différentes reprises, en termes trop élevés et trop concluants, pour que nous ayons à y insister davantage. Je ne doute pas d'ailleurs qu'il n'admette avec nous la nécessité désormais évidente de préparer, par un commun accord entre les Puissances, une solution qui ne saurait être ni plus longtemps différée ni abandonnée aux vicissitudes interminables d'une discussion directe entre les Parties intéressées. Je vous prie donc de communiquer à Lord Salisbury l'indication du tracé qui, dans notre opinion, serait le plus propre à concilier le suffrage de tous les Cabinets désireux de mettre fin à cette pénible négociation, et je vous serai obligé de me faire savoir s'ils serait disposé à se joindre à nous pour recommander à la Turquie et à la Grèce, conformément aux prévisions du Traité de Berlin, l'adoption définitive de cette nouvelle ligne de frontière. || Agréez, etc.

Waddington.

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Nr. 7097.

Min. d. Ausw. an den ersten griechischen Kommissar.
Antwort auf dessen Note.

Le 19 Décembre, 1879.

Türkei.

19. Dec. 1879.

J'ai reçu dans l'après-midi du 4/16 courant la note que votre Excellence Nr. 7097. m'a fait l'honneur de m'adresser à la date du 3/15. | Je m'empresse d'y répondre. Votre Excellence ne saurait avoir oublié qu'au sortir de notre dernière séance je lui avait très-franchement déclaré que, pour répondre au Mémoire que nos honorables collègues venaient de nous remettre à l'effet d'expliquer et de justifier la ligne proposée par eux - Mémoire qui était le résultat d'une minutieuse étude préparée de longue main, nous aurions besoin. de plusieurs semaines; que toutefois, tenant compte du désir particulièrement exprimé par nos collègues de Grèce, nous consentions à adopter comme date de notre prochaine séance le jour qu'ils nous proposaient, nous réservant naturellement la faculté de remettre notre réunion, si le temps qui nous était accordé devenait insuffisant. || Les deux ajournements que nous avons demandés, et qui nous ont conduits au 1/13 Décembre, nous laisseraient vingt-cinq jours. pour l'étude des questions politiques et techniques soulevées par les dernières propositions de nos collègues, et je ne crois pas que l'on puisse nous accuser d'avoir abusé de la faculté que nous nous étions réservée de faire remettre notre prochaine réunion. || Quant au dernier ajournement, votre Excellence me permettra de lui avouer que la forme même dans laquelle j'avais pris la décision de le proposer semblait devoir lui assurer un plus gracieux et plus favorable accueil. En envoyant en effet des motifs personnels, je pensais faire comprendre assez clairement à votre Excellence que je n'étais point encore en mesure d'aborder la discussion, et j'espérais que cette considération serait suffisante pour lui faire agréer ce retard inévitable. || D'ailleurs, dès le lendemain de cette communication j'avais pris soin de confirmer à M. le Premier Drogman de la Légation de Grèce mon sentiment à cet égard, en lui faisant comprendre que j'avais tout lieu d'espérer que cet ajournement ne serait pas inutile pour la bonne conduite des travaux de la Conférence, en vue du but final que nous nous proposons, et en lui déclarant qu'en tout cas je me considérerais comme l'obligé personnel de votre Excellence, si elle voulait bien accepter cette remise sans difficulté et de bonne grâce. || J'ai donc été à la fois très-étonné et très-affligé en prenant connaissance de la note que votre Excellence a cru devoir m'adresser en réponse à ma dernière communication. || Quoiqu'il en soit, et faisant trêve à mes regrets, je constate que la note de votre Excellence accompagne un travail considérable, composé de deux parties distinctes: l'une consacrée à la critique de la ligne tracée par nous sur les hauteurs méridionales des Vallées des Calamas et du Pénéus, conformément au Protocole

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