Lapas attēli
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her having succeeded in reaching a port of the belligerent power to which she claimed to belong.

con

In some

I have endeavored to give to this point the most careful and diligent study of which I am capable. The result is, that I cannot arrive at any conclusion satisfactory to myself which even implies a necessity to assent to the proposition that success sanctifies fraud. All law recognized by the conscience of civilized nations has for its only solid basis viction that it is based upon clear principles of right. languages the word used to express these ideas is identical. At the same time, I am not unaware that, in the progress of international relations, there may happen from time to time occasions when a necessity will arise to recognize a simple fact without reference to its nature. But this must happen under circumstances which imply neither participation nor approval. It ought not to be permitted to happen when these circumstances are clearly within control, and the motive to act should be imperative as upholding the majesty of law.

In the case before us, it seems to me conclusively established by evidence that, from the moment of inception to that of complete execution, the building, equipping, and dispatching of the vessel were equally carried on by a resort to every species of falsehood and fraud, in order to baffle and defeat the legitimate purpose of Her Majesty's government to uphold the sanctity of her laws and make good her obligations to a foreign nation with which she was at peace. Down to the moment of arrival at Mobile, I fail to perceive any good reason for supposing that the character the vessel took at the outset had not substantially adhered to it to the end.

It has always been to me a cause of profound regret that Her Majesty's government had not seen fit to mark her sense of the indignities heaped upon her by the flagrant violation of her laws in these cases, at least by excluding the vessels from her ports. Thus she would have rescued her own honor and escaped the evil consequences which have ever since attended her opposite decision. Such a course had not

eu lieu dans ce vaisseau par le fait de sa réussite à atteindre un port de la puissance belligérante à laquelle il avait la prétention d'appartenir.

Je me suis efforcé de consacrer à ce point l'étude la plus soigneuse et la plus attentive dont je sois capable. Le résultat en est que je ne puis arriver à aucune conclusion satisfaisante pour moi-même qui impliquât la nécessité de donner mon assentiment à la maxime que le succès sanctifie la fraude. Toute loi reconnue par la conscience des nations civilisées a, pour base solide unique, la conviction qu'elle est fondée sur des principes moraux de droit. Dans quelques langues le mot employé pour exprimer ces idées est identique. En même temps je n'ignore pas que, dans le progrès de tous les rapports internationaux, il pent se présenter de temps en temps des occasions où une nécessité arrive de reconnaître un simple fait sans égard à sa nature. Mais il faut, pour cela, que celui-ci se présente dans des circonstances qui n'impliquent ni participation ni approbation. On ne devrait pas permettre qu'il arrivât, quand ces circonstances sont évidemment sous contrôle et que le motif d'agir serait impérieux, comme appuyant la majesté de la loi. Dans le cas que nous avons devant nous, il me semble incontestablement établi par la preuve que, depuis le moment du commencement jusqu'à celui de l'exécution complète, la construction, l'équipement et l'expédition du vaisseau ont été également conduits au moyen de toute espèce de mensonges et de fraudes combinés pour déjouer et pour annuler les desseins légitimes du gouvernement de sa Majesté, de maintenir la souveraineté de ses lois et de remplir ses obligations envers une nation étrangère avec laquelle il était en paix. Jusqu'au moment de l'arrivée à Mobile, je ne puis trouver aucune bonne raison de supposer que le caractère pris par le vaisseau au commencement ne lui ait pas été attaché essentiellement jusqu'à la fin.

J'ai toujours regretté profondément que le gouvernement de sa Majesté n'eût pas jugé convenable de montrer son sentiment à l'égard des indignités accumulées sur lui par la violation flagrante de ses lois, dans ces cas au moins, en excluant les vaisseaux de ses ports. Il aurait ainsi sauvé son honneur et échappé aux conséquences fâcheuses qui ont toujours été attachées à sa décision contraire. Une telle démarche n'avait pas

been without its advocates among jurists of eminence in the kingdom, at least one of whom had recorded his opinion. A significant example may be found in the papers before us. Such a course could not have failed to maintain itself in the end by the simple force of its innate harmony with justice and with right.

To suppose that the moral stain attached to a transaction of this character can be wiped out by the mere incident of visiting one place or another, without any material alteration of the constituent body inspiring its action, seems to me to be attaching to an accident the virtue which appertains solely to an exercise of the will. I cannot, therefore, concede to this notion any shade of weight. The vessel called the Florida, in my view, carried the same indelible stamp of dishonor from its cradle to its grave; and in this opinion I have been happy to discover that I am completely sustained by the authority of one of the most eminent of the jurists of my own country who ever sat in the highest seat of her most elevated tribunal. I find it recorded in one of the volumes submitted to our consideration by the agent of Her Majesty's government, from which I pray for leave to introduce the following extract, as making an appropriate close:

"If this were to be admitted," says Chief Justice Marshall, "the laws for the preservation of our neutrality would be completely eluded. Vessels completely fitted in our ports for military expeditions need only sail to a belligerent port, and there, after obtaining a commission, go through the ceremony of discharging and re-enlisting their crew, to become perfectly legitimate cruisers, purified from every taint contracted at the place where all their real force and capacity for annoyance was acquired. This would, indeed, be fraudulent neutrality, disgraceful to cur own Government and of which no nation would be the dupe."

For the reasons herein specified, I have come to the conclusion in the case now presented of the Florida, that Great Britain, by reason of her omission to use due diligence to prevent the fitting-out, arming, and equipping within its jurisdiction, of that vessel, and further of her omission to forbid the crew of that vessel from making use of its ports or

manqué d'avocats parmi les juristes les plus distingués du royaume, dont un au moins a donné son avis. On peut en trouver un exemple significatif dans les documents qui sont devant nous. Une telle conduite n'eût pas manqué de se soutenir à la longue par la simple force de son harmonie innée avec la justice et le droit.

Supposer que la tache morale imprimée à une transaction de cette nature puisse être effacée par le simple incident d'une visite à un lieu ou à un autre, sans aucun changement matériel du corps constituant qui inspire sa conduite, me semble attacher à un accident la vertu qui n'appartient qu'à un exercice de la volonté. Je ne puis, par conséquent, accorder à cette idée aucune espèce de valeur. Le vaisseau nommé le Florida, mon point de vue, porta le même cachet indélébile de déshonneur de son berceau jusqu'à sa tombe. Et j'ai été heureux de trouver que je suis entièrement appuyé dans cette opinion par l'autorité d'un des juristes les plus éminents de mon pays qui ait jamais occupé le siége le plus haut de son tribunal le plus élevé. Je la trouve rapportée dans un des volumes soumis à notre examen par l'agent du gouvernement de sa Majesté, dont je vous prie de me permettre de présenter l'extrait suivant comme faisant une fin bien appropriée à cet avis:

"Si l'on admettait ceci, (dit le Chief Justice Marshall,) les lois pour le maintien de notre neutralité seraient complétement éludées. Des vaisseaux entièrement équipés dans nos ports pour des opérations militaires n'ont qu'à faire voile jusqu'à un port belligérant, et là, après avoir obtenu une commission, à faire la cérémonie de licencier et de réenrôlor leur équipage, pour devenir des croiseurs parfaitement légitimes, purifiés de toute tache contractée dans le lieu où toute leur force et leur pouvoir de nuire ont été acquis. Ce serait en vérité une neutralité frauduleuse, déshonorante pour notre propre gouvernement, et dont aucune nation ne serait la dupe."

Pour les raisons spécifiées ci-dessus, je suis arrivé à la conclusion, dans le cas maintenant présenté du Florida, que le Grande-Bretagne-en omettant de faire usage des "dues diligences" pour empêcher l'arrangement, l'armement et l'équipement, dans sa jurisdiction, de ce vaisseau; et de plus, en omettant de défendre à l'équipage de ce vaisseau de se servir de ses ports ou de ses eaux comme base d'opérations contre les

waters as the base of operations against the United States, has failed to fulfill the duties set forth in each and every one of the three rules prescribed to the arbitrators as their guide under the terms of the treaty of Washington.

V.-THE ALABAMA.

On the 24th of June, 1862, Mr. Adams addressed a note to Earl Russell, reminding him of the representation he had made some time before touching the equipment of the Oreto, and alluding to the verification of his apprehension of its true destination.

Alabama.

In point of fact, Lord Russell had had in his hands for a fortnight a copy of a letter of Commander McKillop to the secretary.to the admiralty, which has already been quoted in the memoir on the Florida, as clearly indicating the character of that vessel and its destination.

Her Majesty's government had then had no reason to doubt as to the nature of the vigilance which had been promised on the part of her officers at Liverpool, or of the manner in which it had been deceived.

Mr. Adams then proceeded to call his lordship's attention to another and more remarkable case of a vessel in process of construction at Liverpool, in the yard of one of the most noted building firms of that place, intended for the same purpose as designated in the case of the Oreto, and controlled virtually by the same parties.

Mr. Adams at the same time transmitted to his lordship a letter from Mr. Dudley, the consul of the United States at Liverpool, addressed to himself, giving all the information touching the matter he had been able to collect.

On the next day Mr. Hammond, on behalf of his lordship, addressed one letter to the secretary to the treasury, requesting immediate inquiries to be made respecting this vessel, &c., in the customary form.

At the same time he addressed another to the law-officers of the Crown, transmitting the note of Mr. Adams and the letter of Mr. Dudley for their consideration, and asking for such observations as they might have to make on the subject.

Etats-Unis n'a pas rempli, dans ce cas, les devoirs exposés dans les trois règles prescrites aux arbitres comme guides d'après les termes du traité de Washington.

L'ALABAMA.

Le 24 juin 1862, M. Adams'adressa une note au Comte Russell, lui rappelant la représentation qu'il avait faite quelque temps auparavant touchant l'équipement de l'Oreto, et faisant allusion à la vérification de son appréhension sur la vraie destination dé celui-ci.

En effet, Lord Russell avait eu en mains, pendant une quinzaine de jours, une copie de la lettre du commandant, McKillop, au secrétaire de l'amirauté, qui a déjà été citée dans le mémoire sur le Florida comme indiquant clairement le caractère de ce vaisseau et sa destination.

Le gouvernement de sa Majesté n'avait donc eu aucune raison pour douter de la nature de la vigilance qui avait été promise de la part de ses officiers à Liverpool, ni de la manière dont il avait été trompé.

M. Adams attira ensuite l'attention de sa seigneurie sur un autre cas, plus remarquable, d'un vaisseau en construction à Liverpool, dans le chantier d'un des plus fameux constructeurs de cette ville, destiné au mêine but que celui qui a été indiqué dans le cas de l'Oreto et contrôlé effectivement par les mêmes parties.

M. Adams transmit en même temps à sa seigneurie une lettre de M. Dudley, le consul des États-Unis à Liverpool, adressée à lui-même, donnant tous les renseignements touchant cette affaire qu'il avait pu rassembler.

Le lendemain, M. Hammond, au nom de sa seigneurie, adressa une lettre au secrétaire de la trésorerie, dans la forme ordinaire, demandant qu'on fit immédiatement une enquête à l'égard de ce vaisseau.

En même temps il adressa une lettre aux avocats de la couronne, en transmettant la note de M. Adams et la lettre de M. Dudley, pour qu'elles fussent prises en considération, et en demandant les observations qu'ils pouvaient avoir à faire sur ce sujet.

It is presumed that this last measure was a precaution additional to anything that had been done in the case of the Oreto.

Five days later a report was made by the law-officers, in reply to this application, in substance to this effect:

If the representation made by Mr. Adams is in accordance with the facts, the building and equipment of the steamer is a manifest violation of the foreign-enlistment act, and steps ought to be taken to put that act in force, and to prevent the vessel from going to sea.

This was a great step in advance of anything that had taken place in the former case. It fully recognized the duty of prevention, and strongly recommended that proper steps be taken by the authorities at Liverpool to ascertain the truth, and if sufficient evidence could be obtained to justify proceedings under the act, to take such proceedings as soon as possible.

Nothing could be more satisfactory than this direction. If it had been carried out in its spirit by the parties who had it in charge, there is little reason to doubt that the policy pointed out would have been effected.

But it appears more than doubtful whether this injunction produced the smallest effect upon the parties concerned; for it could hardly have reached its destination before the time at which the report of the commissioners of the customs was made up. That report was clearly made in answer to the earlier letter of Mr. Hammond of the 25th; for the reports of Mr. S. Price Edwards, the collector, and of E. Morgan, surveyor at Liverpool, dated the 28th instant, inclosed therein, precede by two days the opinion of the law-officers. No allusion appears to be made to it in this reply. The substance of it is the admission of the fact that the vessel is intended for a ship of war. But no evidence has been produced of its destination sufficient to justify proceedings, and unless the consul, Mr. Dudley, should be able to submit such evidence to the collector of the port, auy attempt to seize the vessel would end only in entailing upon the parties concerned very serious consequences.

On peut présumer que cette dernière mesure était une précaution en plus de tout ce qui avait été fait dans le cas de l'Oreto.

Cinq jours plus tard, un exposé fut fait par ces "officiers," en réponse à cette demande, contenant en substance ce qui suit:

"Si la représentation faite par M. Adams est d'accord avec les faits, la construction et l'équipement du steamer sont une violation manifeste du foreign enlistment act, et des mesures doivent être prises pour faire exécuter cet act et pour empêcher le vaisseau de partir."

C'était un grand progrès sur tout ce qui avait eu lieu dans le cas précédent. Cet exposé reconnaissait pleinement le devoir de prévenir, et recommandait fortement que des mesures convenables fussent prises par les autorités de Liverpool pour constater la vérité, et si l'on pouvait obtenir des preuves suffisantes pour justifier des poursuites conformément à l'acte, pour prendre ces mesures aussitôt que possible.

Rien ne pouvait être plus satisfaisant que ces directions. Si elles avaient été suivies dans cet esprit par les parties qui en étaient chargées, il y a peu de motifs de douter que la conduite indiquée aurait été efficace.

Mais il paraît plus que douteux que cette injonction produisit le moindre effet sur ceux qu'elle concernait. Car elle aurait à peine pu atteindre sa destination avant l'époque où fut écrit le rapport des commissaires des douanes. Ce rapport fut évidemment fait en réponse à la précédente lettre de M. Hammond, du 25, car les rapports de M. S. Price Edwards, le receveur, et de M. E. Morgan, surveyor de Liverpool, datés du 28, qui y étaient renfermés, précèdent de deux jours l'avis des "officiers de la loi." Il n'y est fait aucune allusion dans cette réponse. La substance en est l'admission du fait que le vaisseau est destiné à être un vaisseau de guerre ; mais qu'aucune preuve de sa destination n'a été produite qui suffise à justifier des poursuites, et, qu'à moins que le consul, M. Dudley, ne pût produire une telle preuve au receveur du port, toute tentative de saisir le vaisseau n'aboutirait qu'à attirer sur les poursuivants des conséquences très-sérieuses.

The report of the commissioners terminates in the customary form, to wit:

We beg to add that the officers at Liverpool will keep a strict watch on the vessel, and that any further information that may be obtained concerning her will be forthwith reported.

On a first examination this paragraph would seem by its terms to imply a promise in the nature of a pledge of constant vigilance; but upon comparing the phrases with the almost identical ones used in the preceding case of the Oreto, and observing the results which happened in both cases, it must be inferred that it was regarded by the parties only as one of the established forms of ending a dispatch.

A copy of this report was, on the 4th of July, transmitted to Mr. Adams, with a request that the United States consul at Liverpool, Mr. Dudley, should be instructed to submit to the collector of the customs such evidence as he might possess tending to show that his suspicions as to the destination of the vessel were well founded.

The name of this collector was S. Price Edwards, and I have already had occasion to point out in my examination of the destination of the Oreto the very peculiar situation in which he was placed by the representations on that subject made by him at that time to Her Majesty's government.

Mr. Dudley, in accordance with Mr. Adams's instructions, accordingly addressed to Mr. Edwards, on the 9th July, a letter furnishing a long array of details as to the nature and source of the information he had obtained, and providing, as it would appear, abundant means of prosecuting further inquiries if there were any inclination so to do.

To this letter Mr. S. Price Edwards replied by promising that he would submit it to the consideration of the board of customs. He did not fail, however, to add an expression of opinion that the statements made by him must, first of all, be substantiated by evidence furnished by himself.

But this Mr. S. Price Edwards happened to have received from the

Le rapport des commissaires se termine dans la forme ordinairc, c'est-à-dire : "Nous prions d'ajouter que les officiers de Liverpool exerceront une surveillance sévère sur le vaisseau et que tout renseignement ultérieur qui pourrait être obtenu le concernant sera rapporté sur le champ."

À un premier examen, ce paragraphe semblerait par les termes impliquer une promesse dans le genre d'un engagement d'une vigilance constante; mais en comparant ces phrases, à celles, presqu'identiques, qui sout employées dans le cas précédent de l'Oreto, et en remarquant les résultats arrivés dans les deux cas, on peut en conclure qu'il n'était considéré par les parties que comme une des formes établies pour terminer une dépêche. Une copie de ce rapport fut transmise, le 4 juillet, à M. Adams, avec une demande que le consul des États-Unis à Liverpool fût chargé de soumettre au receveur des douanes telles preuves qu'il pourrait posséder tendant à montrer que ses soupçons à l'égard de la destination du vaisseau étaient bien fondés.

Le nom de ce receveur était S. Price Edwards, et j'ai déjà eu l'occasion d'indiquer, dans mon examen de la destination de l'Oreto, la situation très-particulière dans laquelle il était placé, par les représentations qu'il fit à ce sujet, à cette époque, au gouvernement de sa Majesté.

M. Dudley, selon les instructions de M. Adams, adressa en conséquence à M. Edwards, le 9 juillet, une longue lettre, fournissant une série de renseignements sur la nature et les sources des informations qu'il avait obtenues, et donnant, à ce qu'il semblait, des moyens abondants de poursuivre des enquêtes ultérieures s'il y avait quelque disposition à en faire.

À cette lettre M. S. Price Edwards répondit en promettaut qu'il la soumettrait à l'examen des commissaires des douanes. Il ne manquait pas cependant d'ajouter une expression de son opinion que les affirmations de M. Dudley devaient être avant tout vérifiées par des preuves fournies par lui-même.

Mais ce M. S. Price Edwards se trouvait avoir reçu, du même consul, environ trois

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